La figure du Tengu

Titre de l'œuvre : Tengu

Artiste : Levana Azoulay - OSTF

Dimensions : (21x29,7)

Technique : Encre de Chine sur papier

Description : L'œuvre "Tengu" présente une représentation captivante d'un tengu, une créature mythologique du folklore japonais. Réalisée à l'encre de Chine, cette pièce met en lumière la maîtrise artistique et la finesse du trait de l'artiste. La profondeur de l'encre crée un contraste saisissant qui met en valeur les détails expressifs du tengu, capturant ainsi l'essence mystérieuse de cette figure légendaire. Les courbes fluides et les nuances subtiles confèrent une dimension intemporelle à cette représentation, capturant l'imagination du spectateur et le transportant dans l'univers envoûtant du folklore japonais.

L'œuvre "Tengu" est une pièce incontournable pour les amateurs d'art asiatique et les passionnés de mythologie. Par son utilisation magistrale de l'encre de Chine, elle incarne l'alliance entre tradition et créativité, transportant le spectateur dans un monde de mystère et d'esthétique saisissante.

 

La figure du Tengu, représenté selon l’artiste avec un nez plus ou moins long, symbolise à la fois la protection et la menace. Son empreinte dans la culture japonaise est incontestable, influençant littérature, arts martiaux, théâtre Nô et même la vie quotidienne.

Les récits qui parlent des Tengu prennent place au milieu de montagnes sacrées telles que le Mont Kurama (au nord de Kyôto). Ces derniers sont élevés au rang de gardiens de lieux préservés. Ce sont des sentinelles à la fois de la sagesse et des arts martiaux. Des maîtres transmettant leurs connaissances à des figures historiques ou légendaires.

Loin de n’être que des vestiges d’un temps révolu, ils continuent de fasciner et façonner notre imaginaire. Les Tengu sont le miroir d’une société qui, tout en se modernisant, conserve un lien avec ses traditions. Au delà de ça, l’ambivalence de la nature du Tengu, à la fois bienveillante et menaçante, incarne parfaitement la dualité de la condition humaine et le mystère que soulève la coexistence avec l’invisible.

En somme, ces êtres sont le reflet des nuances de la moralité et de la connexion profonde entre nature et spiritualité, notamment au Japon, mais aussi dans mon art.

Tengu n’est pas ma première œuvre sur la thématique des Yokai. A vrai dire, elle est même arrivée assez tardivement dans ma collection. Pourtant, c’est la première que j’ai faite encadrée afin de lui donner une autre dimension. J’ai même fait attention au choix du cadre, parce que je voulais quelque chose de naturel. Alors j’ai pris un très joli cadre en bois clair non vernis et non traité. Avant qu’il ne soit mis à la vente, il était accroché chez moi dans le hall d’entrée. De toutes mes œuvres, c’est la première que l’on voyait en franchissant le seuil de mon appartement. Je pense qu’une part de moi aurait voulu la conserver. J’imagine que ce n’est pas rare pour un artiste de s’attacher à une œuvre tant il s’y est investi. Mais pour Tengu, c’est au delà de ça. De par l’endroit où il était accroché, ce tableau devait en remplacer un autre que je n’avais pas pu conserver bien que je l’aurais souhaité également. En fait, chaque nouvelle œuvre vient combler le vide émotionnel et spatial laissé par la précédente, jusqu’à que vienne à nouveau son tour de trouver un acquéreur. J’aime penser que nous autres artistes, si nous réussissons notre vie, nous terminerons dans une grande pièce aux murs blancs, dépourvu d’une quelconque toile. Nous espérons seulement tous que dans cette grande pièce ne se trouveront pas des hommes en blouse blanche nous répétant de nous calmer afin de nous faire une injection de je ne sais quel produit.

On pourrait croire que je digresse, mais la santé mentale des artistes, même si elle est souvent sujet à moqueries, est un vrai sujet. Je vous en parlerai probablement dans un prochain billet.

Sur ces belles paroles, il est temps pour moi de retourner à mes crayons. May the 4th be / you !

Lev.

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Bonjour